Cet article fait partie de la série: Admirer les animaux dans la nature.
Nous avons vu dans un précédent article les biotopes et quelques animaux que l'on pouvait y trouver. Que certains animaux sont endémiques à certains pays ou/et région et d'autres plus largement répandus.
Mais cela ne suffit pas pour voir les animaux. Il faut savoir où, quand et comment les regarder.

Longtemps, j'ai pensé que si je ne voyais pas d'animaux, c'est qu'il n'y avait pas d'animaux. J'avais tort. Quand je photographie les animaux, il y a des moments où ils partent de gré ou de force ou alors je fais une pause. J'observe alors les humains. Ils passent devant les animaux sans regarder. Les instants les plus emblématiques sont ceux que je passe avec le castor. Il est là en plein milieu de la rivière, le chemin longe cette dernière, il suffirait qu'ils tournent la tête pour avoir une autre vision de leur milieu. Ils diront peut-être en rentrant à la maison, si on leur pose la question, qu'il n'y a pas d'animaux autre que des cygnes et des canards. La raison est qu'ils n'ont pas regardé dans la bonne direction. Ça ne signifie pas que le castor n'était pas là.
Certains regardent, mais ne le voit pas, car ils ne savent pas ce qu'il faut voir ou ne prennent pas assez de temps pour que leur cerveau fasse le tri entre le paysage et l'animal.
Voir les animaux, c'est un apprentissage du regard. Les entendre un apprentissage de l'écoute.
C'est du temps. C'est de la patience, ce sont des outils
Vous avez une vue différente de la mienne. Je suis myope et je porte des lunettes. Mon appareil photo me fait office de jumelle, de loupe.

Cela fait depuis 2014 que je me consacre plusieurs fois par semaine à la photographie animalière. Au début, je ne voyais que les animaux les moins farouches et que j'avais appris à voir étant enfant. Puis, progressivement, à force de promener mon regard autour de moi, je l'ai développer. Ma vue est devenue plus sensibles aux mouvements, aux tâches qui diffèrent dans le paysage. Mon ouïe est devenue plus fine concernant certains sons.
Je n'ai rien fait de particulier pour cela mise à part permette à ces deux sens de se développer en me promenant et m'intéressant à ce qui m'entoure.
Je vérifiais ce que je voyais en zoomant avec mon appareil. Au début, que des rochers, puis, des animaux, de plus en plus je tapais dans le mil.
C'est en forgeant que l'on devient forgeron. Si vous n'avez jamais touché un ordinateur de votre vie, vous pourrez peut-être l'utiliser, mais vous ne parviendrez pas en une heure à la même performance que quelqu'un qui en manipule tous les jours depuis des années.
Voir des animaux, c'est le même principe.
Vous ne pouvez pas être sûr qu'il n'y a pas de grenouilles vertes dans un étant si vous n'avez pas consulté une carte de répartition avant. Cette dernière étant réalisée par une équipe de professionnelle.
De multiples facteurs peuvent expliquer pourquoi en regardant les yeux plissé de concentration à faire bouillir votre crâne vous n'en avez pas aperçu.
Par exemple, l'orvet est présent dans la réserve que je fréquente régulièrement (source: panneau d'information). Mais je ne l'ai jamais vu. Je pense que soit je ne sais pas le voir soit c'est une question d'heur ou de tranquillité.
Conclusion:
Tout cela pour vous dire de ne pas hésiter à vous arrêter pour regarder chaque plante autour de vous (de près si vous n'avez pas d'outil), chaque bout de l'étang. Essayer de capter les mouvements, les couleurs. À vérifier si c'est un oiseau ou une feuille. Vous pouvez aussi regarder une photo de l'animal pour vous imprégner de sa forme et couleurs.
Ce sont bien sûr des conseils et non des ordres. Mais soyez conscient que nous ne percevons qu'une partie de la réalité
Dans un zoo, il y a des cages qui semblent vite. On continue, on passe à autre chose. Dans la nature, c'est la même chose. Sauf que la cage est immense.

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