Introduction :
Nous y sommes, le blog à 10 ans ! Dans cet article, je vais répondre aux questions que vous m'avez posées à l'occasion de cette F.A.Q. Je remercie toutes celles et tous ceux qui ont joué le jeu et m'ont offert de la matière pour cette occasion.Voilà comment cela se passe. La réponse aux questions est écrite, mais j'y réponds également à travers la vidéo à l'oral. Comme ça, vous avez le choix.
Vidéo ci-dessous. Cliquez dessus pour la lancer:
Oui. J'ai découvert Skyrock lorsque j'avais 15 ou 16 ans. Une de mes amies y était inscrite et m'en avait parlé. J'ai trouvé que c'était une bonne manière de communiquer avec elle, n'ayant pas le droit d'aller sur Facebook à l'époque. Ayant reçu l'autorisation de mon père, je créais, à la fin de ma dernière année de scolarité obligatoire, ce blog.
J'avais envie de partager des passions. Je pense que c'est l'envie qui a dirigé ce blog depuis sa création jusqu'ici. Mais les thèmes ont varié.
Donc, je me suis inscrite sur Skyrock pour parler avec une amie, mais j'ai fait le blog pour partager des passions.
Je ne sais plus si c'était à sa création, mais je me rappelle avoir eu l'idée des chroniques de livres bien avant de les avoir faites. Bien avant d'avoir découvert les blogs livresques. Mais je pensais à l'époque qu'il était interdit de mettre la couverture d'un livre sur Internet. En fait, c'est toléré, mais alors je ne le savais pas. Aussi, ai-je abandonné l'idée jusqu'à la reprendre lorsque j'ai vu que d'autres l'appliquaient.
Autrement, je n'ai pas le souvenir d'hésitations marquantes par rapport à un thème ou un autre de mon blog.
Énormément. Tout d'abord en temps. Si on compte le temps d'un article promenades ou d'un épisode des animaux en farandole, cela prend vite, je pense, au moins quatre heures. Il y a d'abord le temps de la promenade, le temps du recadrage des photos, de leur téléchargement sur l'ordinateur, de leur tri, de leurs publications, de la rédaction de l'article et de la publication de ce dernier. Il y a le temps de faire la musique, de trier les vidéos, de faire le montage, d'enregistrer le film, de le publier sur un site vidéo, puis de la mettre sur Skyrock. De faire les tags de l'article...
Donc déjà, en temps, le blog joue un rôle important dans ma vie. Ensuite, il y a l'affectif. Vous êtes quelques-uns à me suivre régulièrement et cela me fait bien plaisir de partager avec vous (même si parfois il y a des gens sur Skyrock qui me prennent la tête). De plus, depuis que j'ai perdu huit mois de photos, mon blog est devenu encore plus précieux, car il a certaines de ces photos. Je ne les ai pas toutes récupérées, mais certaines oui.
Et le blog est devenu également une partie de mon histoire. Même si je ne vous donne ni mon prénom ni mon nom de famille, lorsque j'ai besoin de me rappeler quelque chose ou de retrouver une photo, le blog met très précieux.
Et je suis ravie que ton fils arrive à s'en sortir. Je pense que j'ai toujours plus ou moins su que j'étais dyslexique. Mais pour des raisons compliquées et personnelles, je n'ai eu le diagnostic qu'à l'âge de 17 ans. J'ai parlé très tard, les spécialistes appellent ça un retard de langage. Du coup, j'ai fait rapidement de la logopédie (c'est comme ça qu'on appelle l'orthophonie dans mon canton). Je ne sais pas quel âge j'ai commencé, mais j'ai à peu près arrêté au milieu de l'une de mes deuxièmes
primaires. En gros vers l'âge de 7 ou 8 ans. Car j'ai redoublé une année. Au moment où on apprend à lire dans l'ancien système scolaire de l'État de Vaud. Ce qui paraît-il est assez normal quand on est dyslexique. Je ne sais pas pour ton fils, mais je suis également dysorthographique et dyscalculique. Pour la dyscalculie, je ne l'ai vraiment su qu'au moment du diagnostic. Jusque-là, je pensais que j'avais de la peine en math simplement parce que j'étais nulle ou un truc du genre.
Personnellement, je me suis cabrée par rapport à la logopédie. Je ne voulais plus qu'on m'apprenne quoi que ce soit. Il faut aussi savoir que lorsque l'on voit une logopédiste, les autres enfants se moquent rapidement de nous. Pour eux, ça veut dire qu'on ne sait pas parler. J'ai donc arrêté et j'ai fait autre chose qui m'a aussi bien aidé.
Pour la scolarité, je dirais qu'elle a été chaotique dans bien des domaines. J'ai rencontré de bons comme de mauvais professeurs. Les premiers m'ont porté les deuxièmes m'ont coulée.
J'ignore si cela vient de mes troubles dys, mais je fais les choses très lentement. Cela a beaucoup énervé l'une de mes professeurs qui n'arrêtaient pas de me le rappeler. Cela, pendant trois ans, car comme je le racontais avant, j'ai redoublé une année. Dans un de mes bulletins, elle a écrit : « sa lenteur l'empêche de suivre le rythme de la classe ». Elle me l'a tellement répété que c'est devenu un synonyme de nulle. Je pense que c'est la prof qui m'a le plus coulé de toute ma scolarité. Encore aujourd'hui, l'impact qu'elle a eu sur moi me pose un réel problème dans mon estime de moi. Mais j'ignore si cette lenteur, ton fils l'a aussi ou pas ?
Ensuite, j'ai changé de professeur elle m'a bien aidé dans bien des domaines. Pendant les deux ans que j'ai passés avec elle, les troubles dys ne m'ont pas pesé. Je sentais que mon orthographe baissait, mais cela ne se voyait pas encore. Ces années-là, j'ai connu le harcèlement scolaire, mais rien à voir avec les troubles dys.
Après, nouveau collège, nouveau village et beaucoup plus de professeurs. La première année, on évoqua avec la professeure principale et de français ma dyslexie. Mais, au lieu de m'aider, elle se mit à compter des fautes d'orthographe qu'elle ne voyait pas avant. En lettres manuscrites, on a de la peine à faire la différence entre le a, le o et le e que j'écris. Du coup, les sons qui me posent problème ne se remarquent que si on n'y fait attention. Par exemple : an/on/en. Cette professeure a retourné contre moi la confiance qu'on lui accordait.
Depuis, mes troubles dys sont devenus un jeu de cache-cache. À la fin de l'année, quand je ne risquais plus de croiser l'enseignant ou l'enseignante, on l'évoquait. Je me rappelle cette phrase : « mais non, elle n'est pas dyslexique, elle ne confond pas les an et les on ». C'était mon professeur de français que j'ai eu mes dernières années d'école obligatoire.
Ensuite, j'ai fait une année d'études Pré-professionnelle dans une école privée afin de ne pas aller à ce qu'on appelait à l'époque l'OPTI. Là, je trouvais la première professeure de français qui voulait bien m'aider par rapport à mes troubles. Avant de répéter la phrase lors d'une dictée, elle regardait que j'ai fini d'écrire. Grâce à elle, ma peur de la dictée s'est envolée. Mes camarades râlaient, mais elle a tenu bon. Je crois que ce qui il y a de plus pesant est la réaction des autres enfants. Je me souviens d'un test au tableau noir en deuxième primaire. Une remplaçante était là et normalement, quand il ne reste qu'une élève qui n'a pas fini, le tableau noir était fermé. Ce qui faisait que je faisais de mauvaises notes en verbe. Cette fois, elle a gardé le tableau ouvert. Les autres enfants tournaient autour de moi tels des vautours en me disant de me dépêcher. J'avais les larmes aux yeux, mais j'ai fini de tout recopier et j'ai fait ma première bonne note. Mais c'était une expérience forte désagréable. Il y a beaucoup de raisons qui font que je ne demande pas d'aide pour mes troubles, mais je crois que cette expérience m'a un peu traumatisée. Certes, certains professeurs vous détruisent, mais les autres enfants sont très heureux d'y participer.
Pour en revenir à cette année supplémentaire, grâce à cette prof compréhensive, j'ai pu tranquillement chercher une stratégie pour m'améliorer. Je la trouvais dans chagrin d'école de Daniel Pennac. J'apprenais tout simplement les textes par c½ur, comme à chaque fois c'était un dictée préparée, c'était faisable. Je faisais très attention de ne pas aller trop vite quand j'écrivais pour ne pas qu'on m'accuse de tricherie.
Cette même année, j'acceptais de retourner voir une logopédiste pour faire un bilan et poser un diagnostic.
Quelques années plus tard, j'ai fait le gymnase du soir. Là, les premiers temps, je n'ai pas parlé de mes troubles dys. Puis, progressivement certaines de mes difficultés devenaient difficiles à cacher. D'autant plus que j'évoquais le problème plus librement avec mes camarades. Le blog m'a beaucoup aidé à avoir moins honte de mes troubles dys. Car il y a aussi sur internet que j'ai subi des insultes et des moqueries.
Une professeure d'allemand au gymnase du soir a été étonnée par ma faible performance en allemand lors du test des premiers jours de l'année et s'est mise à paniquer en pensant que jamais je ne serais à niveau à la fin de l'année. J'ai donc dû lui expliquer mes troubles et la rassurer. J'évoquais cela en parlant de mes expériences négatives par le passé et en lui faisant bien comprendre le cadeau que je lui faisais de lui en parler. Elle m'a promis de garder le secret et plus jamais nos rapports ont été conflictuels.
Les années qui suivirent, j'évoquais le problème à certains professeurs. Notamment celui d'histoire qui pour faire rire la classe a dit que si les gens avaient été élus, c'était parce que les dyslexiques n'avaient rien compris. Je veux bien faire preuve d'un peu d'autodérision mais là, cela allait trop loin pour quelque chose qui est mal connu. Du coup, je lui ai bien fait comprendre que pour faire rire les autres, il m'avait blessé. Même les bons professeurs peuvent avoir des coups de moue de temps en temps et dire des sottises plus grosses qu'eux.
Chaque professeur a tenu le secret. Puis, lors du dernier examen de fin d'année, les montres ont subitement été interdites. Cela parce que des gens trichaient avec les montres connectées d'Apple. Or, je ne peux évaluer mon temps qu'avec une montre numérique. Je n'y arrive pas avec les montres analogiques. De plus, je suis myope, alors j'ai de la peine à voir les pendules qui sont loin. Et je trouve que c'est une perte de temps de toujours lever la tête. J'ai déjà un grand handicap dans cette matière. Pour toutes ces raisons, j'ai été voir le doyen et pour la première fois, j'ai fait officiellement valoir mes troubles dys pour obtenir quelque chose. Ce quelque chose, je l'avais avant, mais il a été retiré. Donc, ce n'est pas comme si je demandais la lune.
Donc, je dirais que j'ai eu pas mal de difficultés avec les enseignants. Mais certains m'ont beaucoup aidé en étant là au bon moment. Donc, même si c'est difficile, il ne faut pas faire une généralité de quelques mauvais professeurs. Mais, en y réfléchissant, ce que je classerai comme mauvais m'ont au moins fait une remarque sur la dyslexie pendant que je les ai eu. Même si parfois, il ne savait pas que je l'étais.
En regardant toute ma scolarité, je dirais que mes troubles dys me pèsent beaucoup plus aujourd'hui qu'avant. Peut-être parce qu'il est plus difficile de le cacher dans le monde professionnel qu'à l'école. À moins que cela soit la fatigue de faire comme tout le monde. Mais dans l'ensemble, je m'en sors. Cela n'a pas été facile, mais j'ai enfin réussi à être inscrite à une école d'éducatrice. Ma lenteur m'ayant empêchée de faire un apprentissage. Par exemple, admettant que pour nettoyer une table il faut une minute. J'en mets deux et ils demandaient que cela soit fait en 30 secondes. J'échouais donc systématiquement dans ces tâches.
Je vais commencer ma formation le 12 août prochain et on verra bien comment cela se passe.
Aucune étude dans le domaine animal. Bien que par deux fois j'ai pu m'arranger pour faire mon travail de fin d'études en rapport avec les animaux. Le premier à la fin de la scolarité obligatoire où j'ai parlé des animaux en voie de disparition (avec une interview du directeur de l'époque du zoo de la garenne) et le deuxième à la fin du gymnase en alliant mon travail de l'époque avec les chevaux. Mais ce n'est pas dans mes études ou mon travail que j'ai appris à reconnaître les animaux.
C'est grâce à des livres, des reportages à la télé, mais surtout grâce au blog. Chaque fois que je ne sais pas le nom d'un animal, je pose la question sur mon blog. Il y a assez souvent une âme charitable qui vient me renseigner. Pour ne citer que lui, car c'est celui qui m'a le plus aidé et sur du long terme, il y a sined7, mais d'autres personnes m'ont également aidé. Je ne leur serais jamais assez reconnaissante pour toute l'aide qu'ils m'ont apportée.
Et depuis peu, je pose également des questions sur des forums spécialisés.
Donc, pour répondre à ta question, je dirais que j'ai eu des cours par correspondance d'identification animalière.
C'est grâce à des livres, des reportages à la télé, mais surtout grâce au blog. Chaque fois que je ne sais pas le nom d'un animal, je pose la question sur mon blog. Il y a assez souvent une âme charitable qui vient me renseigner. Pour ne citer que lui, car c'est celui qui m'a le plus aidé et sur du long terme, il y a sined7, mais d'autres personnes m'ont également aidé. Je ne leur serais jamais assez reconnaissante pour toute l'aide qu'ils m'ont apportée.
Et depuis peu, je pose également des questions sur des forums spécialisés.
Donc, pour répondre à ta question, je dirais que j'ai eu des cours par correspondance d'identification animalière.
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